La transition énergétique en Allemagne : le modèle éolien en question

Engagée depuis 1987, année de la mise en service du premier parc éolien terrestre dans la commune de Kaiser-Wilhelm-Koog, tout au nord du pays, l’Allemagne décide peu après la catastrophe nucléaire de FUKUSHIMA, en 2011, d’accélérer la transition énergétique pour atteindre à l’horizon 2050 le chiffre de 80 % d’énergies propres. L’Energiewende, ou transition énergétique, devient un « projet de société », très largement approuvé par la société allemande, sur fond d’abandon du nucléaire et des énergies fossiles jugées trop dangereuses et comme mettant en péril la planète.
En 2017, l’Allemagne produit environ 1/3 de son électricité à base d’énergies renouvelables (ENR), mais au prix fort :
- doublement des prix de l’électricité entre 2000 et 2013 ;
- recours massif au charbon et à la lignite pour pallier les insuffisances de productions solaire et éolienne. La RFA est ainsi le premier producteur de CO2 en Europe ;
- une transformation radicale du paysage (parcs de production éolien et solaire, construction de lignes électriques).
Si 90 % de la population allemande se déclare encore favorable à ce développement et 80 % favorable en particulier à l’éolien, une certaine résistance se développe face au prix à payer et face à un projet qui semble être une impasse économique et dont l’impact écologique n’est pas aussi évident qu’il y paraît à première vue.
Cette petite étude a pour objectif de dresser un petit bilan de la transition énergétique allemande, ciblée sur l’éolien, au travers de ses objectifs (partie 1) et des difficultés rencontrées (partie 2), avant de donner quelques éléments de réflexion pratiques complémentaires à prendre en compte avant d’accepter un projet.
Synthèse éolienne en Allemagne